La sclérose en plaques (SEP) est une maladie complexe et très imprévisible. Dans la SEP, le système immunitaire s’attaque au système nerveux central (SNC) et finit par détruire l’enveloppe protectrice qui recouvre les nerfs. Ce dommage permanent est appelé sclérose. En fait, le nom de sclérose en plaques fait référence à la présence de nombreuses cicatrices (plaques) aux endroits atteints.
La SEP est une maladie auto-immune du système nerveux central (SNC), qui est constitué du cerveau et de la moelle épinière; son évolution et ses symptômes varient beaucoup d’une personne à l’autre.
Normalement, le système immunitaire protège l'organisme contre les virus, les bactéries et les autres envahisseurs biologiques.
En présence de la SEP, le système immunitaire provoque de l’inflammation ou de l’œdème autour des vaisseaux sanguins dans le cerveau et la moelle épinière, où il entraîne la formation de petites zones endommagées appelées « lésions ». La SEP peut survenir à tout âge, mais elle est couramment diagnostiquée entre 20 et 49 ans, bien qu’elle puisse apparaître plus tôt ou plus tard.
Chez les personnes atteintes de SEP, les globules blancs quittent la circulation
sanguine et pénètrent dans le système nerveux, où ils ne sont pas censés être.Quand les globules blancs rencontrent les cellules nerveuses, ils attaqueraient l’enveloppe protectrice qui recouvre les fibres nerveuses, la gaine de myéline.
Chez la personne atteinte de SEP, l’inflammation ainsi que les dommages à la myéline et aux fibres nerveuses affaiblissent la transmission de l’influx nerveux entre le cerveau, la moelle épinière et le reste de l’organisme.
Quand le cerveau ne communique pas avec les nerfs et les muscles de façon normale, les symptômes de la SEP peuvent survenir (tels que des troubles de la vision, de la mobilité, de la coordination ou de l’équilibre).
La nature complexe de la SEP
Les chercheurs n’ont pas encore établi la ou les causes exactes de la SEP. Toutefois, selon les données actuelles, le mode de vie joint à des facteurs environnementaux, génétiques et biologiques contribueraient à l’apparition de la SEP.
Dans le cas de la SEP, l’évolution de la maladie et l’éventail des symptômes varient d’une personne à l’autre. Il existe aussi diverses formes de la maladie, soit des formes dites rémittentes ou cycliques et des formes progressives.
Les personnes atteintes d’une forme rémittente de la SEP présentent des périodes d’activité manifeste de la maladie (poussées) entrecoupées de périodes de rémission ou de rétablissement. Les personnes atteintes d’une SEP progressive présentent une progression constante et graduelle de l’incapacité.
À la suite d’un épisode unique de symptômes neurologiques évoquant la SEP, il n’y a pas toujours suffisamment de preuves pour justifier un diagnostic complet de SEP.
La SEP rémittente (ou cyclique) est la forme de SEP la plus courante, couramment observée chez les patients au moment du diagnostic initial.
Certaines des personnes chez lesquelles une SEP rémittente est diagnostiquée finissent par présenter la forme progressive secondaire de la maladie, où les symptômes et l’incapacité s’aggravent progressivement au fil du temps. La SEP progressive secondaire est qualifiée d’active (poussées manifestes) ou de non active, avec ou sans progression (aggravation des symptômes).
Cette forme de SEP touche environ 15 % des personnes atteintes et c’est la forme généralement diagnostiquée après l’âge de 40 ans.
Au début de la SEP, le système nerveux répare habituellement les dommages causés à la myéline par une poussée (aussi appelée rechute ou exacerbation).
À mesure que la SEP progresse, le système nerveux arrive à réparer la plupart des dommages, mais pas tous.
Par conséquent, des symptômes résiduels s’accumulent et l’incapacité progresse.
La survenue d’une poussée ou rechute signifie que la SEP est active.
Les symptômes qui se manifestent pendant les poussées sont attribuables aux lésions dans le SNC. Les poussées sont caractérisées par l’apparition de nouveaux symptômes ou par une aggravation importante des symptômes existants. Les symptômes varient en fonction de la partie du SNC endommagée et de la sévérité des dommages.
Les symptômes de la SEP s’aggravent à mesure que la quantité de nerfs endommagés augmente.
La progression de la SEP varie en fonction de l’étendue des dommages causés aux nerfs, de la vitesse à laquelle les dommages surviennent et de l’endroit touché. La recherche a montré que la SEP continue à progresser même en l’absence de poussées. Cela se produit parce que la SEP a deux composantes : la maladie invisible et ses résultats visibles.
L’aspect invisible de la SEP est l’inflammation continue dans le cerveau et la moelle épinière, qui cause :
DES CICATRICES et une PERTE DE TISSU NERVEUX
Poussées : épisodes temporaires de difficultés liés à la marche, à la parole ou à la vue
Incapacité physique : troubles sensoriels, moteurs ou autres problèmes neurologiques qui persistent ou qui continuent à progresser
Dysfonction cognitive : problèmes de mémoire ou autres troubles de la capacité de raisonnement
Quand la SEP progresse, le degré d’incapacité augmente constamment, sans périodes de rechute entrecoupées de périodes de rémission.
Les dommages dans le système nerveux s’aggravent et les symptômes limitent davantage les capacités si la SEP n’est pas traitée.
En l’absence d’un traitement, une SEP cyclique peut évoluer pour devenir une SEP progressive secondaire, où le degré d’incapacité s’accroît constamment, sans périodes de rechute et de rémission.
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